Un peu d’histoire…

Le nom du village s’écrivait autrefois Landevoisin, Lande signifiant terre, sol ou propriété.

Beaucoup de noms de villages du Santerre ont été formés de cette façon. Ce nom lui aurait été donné par les seigneurs de Nesle lorsqu’ils y élevèrent une forteresse proche de leur ville.

Quant à Quiquery, l’étymologie est incertaine. Kiq’ri serait d’origine celte.

Languevoisin fut longtemps un hameau dépendant de Quiquery, ce qui est aujourd’hui l’inverse.

On y a retrouvé des silex taillés et polis datant de la Préhistoire. Les deux villages, aujourd’hui réunis en une seule commune, apparaissent dans un axiome ancien. « Quiquery, Longpain, château-fort à Languevoisin ». Longpain était un moulin, établi sur la rivière Ingon, propriété du Marquis de Nesle.

Au cours des siècles, la largeur de l’Ingon permit à de nombreux envahisseurs d’accoster dans ces deux villages et alentour : les Vikings au Xe siècle, les Bourguignons en 1472, les Impériaux en

, puis les Espagnols en 1636, sur la route de la Hollande et les Prussiens lors de la guerre franco-allemande de 1870.

La commune de Landevoisin, instituée lors de la révolution française absorbe en 1820 celle de Quiquery et devient Languevoisin Quiquery.

Première Guerre mondiale

Lors de la première guerre mondiale, le village fut à nouveau détruit. Seule une ferme et un mur de l’église restèrent debout.

Le village fut décoré de la croix de guerre 1914-1918 le 27 octobre 1920.

A noter que dans les années 1950 le village fut champion de France du jeu de longue paume.

 

 

MONUMENTS

LA FONTAINE DE SAINT QUENTIN (QUIQUERY)

Au début du IVème siècle, Quentin, fils du sénateur romain Zénon est arrêté par Rictiovarus, préfet de la région. Excédé par les prédications du jeune romain, Rictiovarus décide de le transférer à Reims pour le juger. En chemin, dans les environs de Quiquery, Quentin, assoiffé demane à boire. Devant le refu des gardes, il tape le sol avec son bâton et en fait jaillir une source. Quelques jours plus tard, il sera décapité sur les hauteurs d’Augusta Viromanduorum, l’actuelle ville de Saint-Quentin.

Plusieurs siècles plus tard, la légende est toujours vive. A tel point qu’en 1764, un oratoire en brique est construit autour de la source à laquelle on prête des vertus miraculeuses. Dédiée à Saint Quentin cette fontaine guèrirait les enfants malades et de nombreux pèlerins s’y arrêtèrent pour s’y désaltérer.

En 1872, l’abbé Duplan, curé de Breuil, desservant Languevoisin, décide de reconstruire le monument dédié à Saint Quentin. L’oratoire, constitué d’un pilier de briques dans lequel on a réservé une niche. La bénédiction solennelle a eu lieu le 11 mai 1873 par l’abbé Guidet, doyen de Nesle. Le pélerinage vieux de quinze siècles a repris une nouvelle vigueur.

Dans les années 1960, la mise en eau du canal du Nord a malheureusement eu raison de ces manifestations religieuses en provocant l’assèchement de la source. Aujourd’hui, il n’y a plus guère que les promeneurs pour se rendre à la fontaine de Quiquery.

LA CHAPELLE SAINT QUENTIN

La chapelle est située à une centaine de mètres de la fontaine, sur l’emplacement de l’ancienne église du XIIIème siècle, démolie en 1828. La nouvelle chapelle en brique est presque carrée comme ses deux petites fenêtres. Elle possède une porte à claire-voie et un clocher en charpente. La cloche de l’ancienne église, qui avait été installée dans le nouveau clocher, a disparu au cours de la seconde guerre mondiale. Elle portait la date de 1586. La dernière restauration de la chapelle Saint-Quentin date de 1977, à l’initiative du maire du village M. Moizard.

 

LA CHAPELLE VILLAIN-LELEU

Chapelle funéraire, elle est située dans une propriété face à l’église et au cimetière, c’est la sépulture de la famille Villain-Leleu.